Marché du travail telle une nuée de sauterelles affamées sur une récolte de blé mûr à point. Les Millenials arrivent et ils vont tout détruire. Ils vont renverser l’ordre ancien, rendre « has been » les générations X, et vont humilier les générations Y dont on disait pourtant qu’elles n’avaient rien à envier à des insectes ravageurs.
Mettre en place, un savant cocktail de pilules « Hanouna », de sirop de Jeremstar, assorti, pour les cas les plus graves, d’onguent à base de Snapchat sauce Instagram revisité par le clan Kardashian. Tout cela pour, tout simplement, Rendez-vous compte : ils sont nés il y a moins de 20 ans, avec une tablette et un forfait wifi illimité, biberonnés au micro-entrepreneur et à l’écologie : c’est dire si le choc va être frontal. Le blé a intérêt à s’accrocher à ses racines.
Un équilibre entre vie professionnelle et épanouissement personnel ! Hérésie ! Certains veulent changer le monde, rien de moins ! Il paraît même qu’un petit nombre d’entre eux sont en train d’y parvenir…
Et donc les voilà qui, lorsqu’ils arrivent dans une entreprise, disent : « non », ou pire : « je vais y réfléchir ».
Seulement le mal est là, et il va falloir, selon les doctologues visés plus haut, non pas s’y adapter, mais plutôt adopter une attitude qui aura pour conséquence de faire croire aux plus jeunes que l’on est bien d’accord avec eux, sur la forme, pour arriver à ce que tant bien que mal la majorité rentre dans ce cadre si rassurant, parce que vous comprenez, ça fonctionne comme ça depuis 70 ans.
Il ne s’agit donc que d’imaginer chers managers, un cadre différent, plus large, aux contours un peu flous, mais un cadre quand même, rien que pour les Millenials.
Une question de génération. Il s’agit d’autre chose, bien plus profond, et je le crois, bien plus vertueux.
Prenons un peu de recul. La crise financière de 2008 a eu des conséquences inattendues. Sur le plan économique, cela a mis en évidence nombre de pays qui vivaient largement au-dessus de leurs moyens, la France en faisant partie d’ailleurs.
La suite, ce sont des mesures d’austérité, rendant encore plus précaires les plus fragiles, des mesures d’austérité votées par ceux-là même qui pendant 15-20 ans ont sciemment voté des budgets déficitaires et font payer à tout un peuple le prix de leur laxisme (lâcheté est le premier mot auquel j’ai pensé, mais je n’ai pas osé l’écrire…)
Socialement, politiquement, les conséquences ne se sont pas fait attendre : dans tous les pays occidentaux, les extrêmes de tout bord ont connu et connaissent, des destins dont ils n’osaient pas rêver il y a encore 10 ans, le dernier coup de pied brutal dans nos arrière-trains bien-pensants étant l’entrée au parlement allemand d’un parti néonazi qui n’existait pas il y a 4 ans.
C’est dans ces moments de fragilité sociale et économique, qu’au niveau de l’entreprise, les Attirer des jeunes recrues et des moins jeunes, amène donc à une véritable introspection.
La technologie et les innovations RH
n, notamment le Covid-19 va marquer la mémoire collective à n’en pas douter, mais particulièrement celle de ceux qui, déjà, avant, se disaient qu’il fallait faire autrement. En l’occurrence, il n’existe là aucune distinction qui tienne, millenials ou pas, certains en rêvaient, d’autres agissaient, quelque soit leur âge, leur niveau de formation.
Pour une entreprise qui souhaite perdurer, et donc embaucher les hommes et les femmes qui la feront fonctionner, communiquer sur le thème Millenials pour attirer les futur employeur, vous voulez donner à vos futurs salariés, car c’est le plus grand dénominateur commun qu’il faut trouver, et non l’inverse.
En tant qu’école, quels objectifs les formations dispensées permettront-elles à vos apprenants de réaliser, au-delà de l’obtention d’un diplôme : pour quels métiers ; quels débouchés, quels avenirs ? Quelles aptitudes allez-vous leur permettre d’acquérir, et non quelle technicité ?
Répondre à ces questions, c’est faire en conscience, ce qu’attendent vos publics, futurs salariés ou apprenants. C’est voir plus loin.