Congé de naissance : ce qui se profile pour 2026

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Un congé plus court, mieux rémunéré et plus équitable entre les pères et les mères : tel est l’objectif du nouveau congé de naissance prévu dans le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2026 (PLFSS). Une mesure qui devrait s’appliquer à partir de 2027.

Pourquoi un nouveau congé de naissance ?

Le nombre de naissances a atteint son plus bas niveau depuis 1945 en France. Une forte baisse de la natalité qui alimente les craintes du gouvernement, et explique en partie la création d’un nouveau congé de naissance.

Dévoilée le 14 octobre 2025, cette mesure vise à favoriser la parentalité, mieux accompagner les jeunes parents salariés, et renforcer l’égalité professionnelle. Et pour cause, si le congé parental actuel permet aux parents de réduire ou suspendre leur activité après la naissance ou l’adoption d’un enfant, il reste dans l’effet majoritairement l’apanage de la femme.

Selon une étude de l’OFCE datant de 2021, seulement 0,8 % des pères prennent un congé parental. En cause : une rémunération peu attractive (environ 400 euros pour une activité totalement interrompue), qui incite davantage les femmes à prendre un congé parental.

Le nouveau congé de naissance vie à réduire ce déséquilibre, qui éloigne les femmes du milieu du travail et renforce les inégalités.

En quoi consiste le nouveau congé de naissance ?

Inscrit dans le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2026, le congé supplémentaire de naissance permettrait aux deux parents, suite à l’expiration du congé maternité, de bénéficier d’un congé supplémentaire allant d’un à deux mois indemnisé par la Sécurité Sociale.

Chaque parent pourrait le prendre soit simultanément, soit en alternance, leur permettant de disposer de 4 mois d’accompagnement familial au total.

À noter que le projet est encore en discussion au Parlement, et que sa forme peut être amenée à évoluer d’ici son application.

Qui pourra bénéficier du congé supplémentaire de naissance ?

Le congé de naissance concernera tous les parents salariés : mères, pères, adoptants, parents du même sexe. Chaque parent pourra donc en bénéficier en même temps, ou successivement.

Autre condition : le salarié pourra faire une demande de congé supplémentaire de naissance dès lors que le congé maternité, congé paternité ou congé d’accueil de l’enfant aura expiré.

Autrement dit, il devra d’abord aller au bout de ce congé pour pouvoir bénéficier du congé supplémentaire de naissance.

À partir de quand le congé supplémentaire de naissance sera-t-il effectif ?

Le congé de naissance est intégré au Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Mais comme son nom l’indique, il s’agit d’un projet – qui est donc encore débattu au Parlement.

Il peut donc soit être adopté tel quel, soit être modifié, soit ne jamais voir le jour.

Dans le cas où le congé de naissance est adopté, il ne sera effectif qu’à compter du 1er juillet 2027.

Quelle rémunération prévue pour le parent avec le nouveau congé de naissance ?

Le projet prévoit une indemnisation comprise entre 50 % et 70 % du salaire antérieur, dans la limite d’un plafond mensuel estimé autour de 1 800 à 1 900 €.

Concrètement, un salarié rémunéré 2 800 € brut/mois percevrait, à 60 % d’indemnisation, 1 680 €, mais serait plafonné si le montant dépasse le plafond fixé.

À ce stade, le montant et les modalités restent encore à confirmer.

Une chose est sûre : le dispositif vise une équité entre parents. Chaque parent bénéficierait donc des mêmes règles d’indemnisation, qu’il prenne le congé simultanément ou en alternance avec l’autre parent.

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