L’onboarding : un enjeu crucial pour fidéliser les salariés

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Un bon processus d’onboarding pourrait augmenter de 82% la rétention des employés, selon une étude menée par Brandon Hall Group en 2022. Un chiffre qui met en lumière l’importance de soigner les arrivées de ses nouvelles recrues, pour les convaincre de rester au sein de votre entreprise. Quel est le lien direct entre onboarding et fidélisation des talents ? Focus dans cet article.

L’onboarding : une garantie pour la réussite de vos recrutements ?

L’intégration : un levier stratégique pour fidéliser

Dans un contexte de guerre des talents où les entreprises s’arrachent les compétences, les entreprises doivent sécuriser l’intégration de leurs nouvelles recrues. Et pour cela, rien de tel que de miser sur l’onboarding.

La preuve en chiffres (selon un baromètre Workelo mené en 2024) :

  • 97% des salariés considèrent une bonne intégration comme importante, voire très importante ;
  • 1 salarié sur 3 a déjà quitté un poste de son plein gré avant la fin de la période d’essai en raison d’un onboarding insuffisant ;
  • 36% des salariés continuent à consulter des offres d’emploi pendant leur intégration.

Le constat est donc sans appel : l’onboarding est un levier stratégique pour réussir ses recrutements. À tel point que, avec une intégration réussie, 69% des nouveaux collaborateurs restent au moins trois ans dans l’entreprise.

Un enjeu RH majeur au-delà du recrutement

Cette tendance révèle un autre enjeu : non seulement le CDI n’est plus le sésame absolu, mais les départs prématurés traduisent un véritable problème de fond. Ils incitent à repenser les pratiques en matière de gestion des ressources humaines et de management afin d’optimiser le coût d’un recrutement.

Car il ne faut pas l’oublier : recruter représente un coût important. Investissement humain et matériel dans des processus souvent trop longs, formation des nouvelles recrues, éventuelles indemnités de départ, sans compter les impacts directs sur la productivité liés aux postes vacants… Autant d’éléments qui rappellent qu’un recrutement raté fragilise l’entreprise bien au-delà de la seule dimension budgétaire.

C’est pourquoi l’accompagnement des nouveaux salariés est essentiel. Un recrutement réussi ne se mesure pas uniquement à la signature du contrat, mais à la qualité de l’intégration qui suit.

Les entreprises en sont d’ailleurs bien conscientes, puisque 79 % d’entre elles estiment que leur programme d’onboarding influe directement sur la fidélisation.

Encore faut-il savoir sur quoi agir. La culture d’entreprise, la qualité des relations humaines et le sens donné au poste jouent un rôle déterminant. Une intégration sera d’autant plus réussie que la culture d’entreprise est partagée et vécue au quotidien.

L’intégration se joue aussi en amont de la prise de poste

Soigner le pré-boarding

Et si la réussite de l’intégration se jouait bien avant l’onboarding ? C’est en tout cas le parti pris de certaines entreprises, qui misent sur le pré-boarding. Cette phase correspond au laps de temps entre la réponse favorable au candidat, la signature du contrat et le jour de prise de poste dans l’entreprise.

Durant cette période, maintenir la relation humaine avec le futur collaborateur peut influer sur son engagement et sa perception de la culture d’entreprise, et ce, même avant la prise de poste.

C’est aussi un gain de temps. Avant même l’arrivée du salarié dans l’entreprise, on lui donne accès à un portail personnalisé où il retrouve sa liste de tâches à réaliser, des documents dématérialisés comme son contrat de travail, la charte informatique… et peut suivre des formations e-learning.

En clair, le pré-boarding permet de préparer les meilleures conditions de travail avant même son arrivée. Livret d’accueil, règlement intérieur, mail de bienvenue avec les photos de l’équipe et le programme de la journée d’intégration : autant d’éléments qui peuvent faire la différence pour rassurer la nouvelle recrue avant sa prise de poste.

Réussir l’intégration le jour J

Une fois arrivé, les efforts ne doivent pas être relâchés. Le jour J, de petites attentions, dès l’arrivée du nouveau collaborateur, une visite de l’entreprise s’impose ainsi que la rencontre avec l’équipe et les interlocuteurs clés.

Soigner l’accueil de son nouveau collaborateur peut aussi se traduire par un déjeuner convivial, une présentation officielle aux équipes ou un kit de bienvenue.

D’autres proposent un parrain (ou mentor) à leur nouveau salarié, une personne de référence qui lui évitera d’avoir peur de déranger trop souvent son N+1, et lui expliquera les rouages de l’organisation.

La période d’intégration d’une nouvelle recrue doit aussi être ponctuée par des entretiens réguliers avec son manager ou des points d’étape (par exemple à 1 semaine, 1 mois, 3 mois), afin de détecter d’éventuelles difficultés ou incompréhensions, de diagnostiquer des besoins de montée en compétences, ou encore un décalage de valeurs.

Tenir ses promesses pour fidéliser

Un onboarding réussi ne se limite pas à un bel accueil le premier jour. La véritable fidélisation repose sur un point essentiel : la cohérence entre ce qui a été promis lors du recrutement et la réalité vécue par le collaborateur.

Un trop grand décalage entre les deux engendre rapidement frustration et désengagement. Un salarié qui découvre que les valeurs mises en avant dans la marque employeur ne sont pas incarnées au quotidien risque de perdre confiance, voire de quitter l’entreprise précocement. À l’inverse, lorsque l’expérience correspond aux attentes créées, la satisfaction et l’engagement s’en trouvent renforcés.

La transparence comme fondation

Tenir ses promesses commence dès le processus de recrutement : présenter clairement les missions, les conditions de travail, les perspectives d’évolution. Cela évite les “mauvaises surprises” et installe une relation de confiance dès le départ.

Des valeurs incarnées au quotidien

Une entreprise qui met en avant l’équilibre vie pro/vie perso doit le traduire par des pratiques concrètes (télétravail, respect des horaires, droit à la déconnexion). De même, une culture de l’innovation ou de la bienveillance doit être vécue dans le management et dans les projets confiés. Les salariés évaluent très vite si le discours est aligné avec la réalité.

Un engagement durable

Enfin, tenir ses promesses, c’est aussi accompagner le collaborateur sur la durée : feedbacks réguliers, parcours de formation, opportunités de mobilité interne. Ces actions prolongent l’expérience positive de l’onboarding et permettent de transformer un salarié satisfait en ambassadeur de la marque employeur.

En résumé, la fidélisation ne se décrète pas : elle se construit jour après jour, en respectant les engagements pris et en donnant une réalité aux valeurs affichées. C’est ainsi que l’entreprise gagne la confiance de ses talents et construit une relation durable.

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